1940, Villefranche-de Rouergue. Alors qu’elle est une toute jeune mariée, Pauline a vu son époux partir à la guerre, tandis que les premiers réfugiés, chassés de Belgique et du Nord de la France par l’armée allemande, arrivent jusque dans ce bourg aveyronnais. Fille du pharmacien, elle ne partage pas son soutien à Pétain, et préfère passer du temps avec sa meilleure amie, Juliette, institutrice et fille du libraire, qui, eux, ne se résignent pas à la défaite. Peu après l’armistice, elle apprend la mort de son mari sur le front. Jeune veuve, révoltée, volontaire et curieuse, elle va au fil de la guerre basculer dans des actions de résistance de plus en en plus dangereuses, et noue une liaison amoureuse avec un conservateur du Louvre, déplacé en zone libre avec certains chefs d’œuvre du musée, dont la Joconde. En 1942, elle est engagée par un cousin dans une imprimerie de Rodez, qui, sous couvert de ses activités officielles, imprime un journal clandestin, Les Voix de la Liberté, dont elle va devenir agent de liaison. De 1940 à 1945, le nouveau roman de Daniel Crozes fait revivre la Seconde Guerre mondiale dans le Sud de la France, au plus près du quotidien de ceux qui la subissent. Un livre qui met à l’honneur tous ceux qui dirent non à l’Occupation, au péril de leur vie.
